lundi 30 septembre 2019

Le courage vu d'ici et d'ailleurs

On ne quitte jamais définitivement son pays et son passé quand bien même, sous d’autres cieux choisis, on a espoir d’une vie plus sereine dans une société magnanime, ce qui s’est avéré en vivant
au Québec. Loin de ce qui fut mon chez moi, j’ai pour habitude de partager tout article traitant des droits des femmes avec mes amies restées en Algérie. C’est notre façon de continuer notre militantisme commun. Je n’oserai jamais comparer leur engagement militant en Algérie, même si le terrorisme a disparu, à mon militantisme ici au Québec et surtout au Canada.
C’est ainsi que je leur fis parvenir l'article sur les Raptors de Toronto qui nous informait que ceux-ci lançaient avec Nike un hijab à leur effigie et faisaient l’apologie de l’équipe féminine de basketball, les ‘’Hijabi Ballers’’. La lecture du contenu leur a semblé ahurissant du fait qu’il présentait le voile comme un vêtement avant-gardiste, alors que nous le définissions en Algérie comme notre étoile jaune, car entaché de sang. Leurs réponses furent unanimes pour rejeter la définition du mot ‘’courage’’ employé outrageusement dans l’article pour parler de femmes qui ont décidé de définir leur vie selon des critères qui s’inscrivent dans une tradition islamiste.
Est-ce qu’on adjoint systématiquement le qualificatif de ‘’musulmanes’’ à ce groupe de femmes voilées afin de stigmatiser toutes celles qui, musulmanes, ne portent pas le voile? Ce voile dit islamique, mais qui n’a aucune existence dans le Coran. 
Mes amies, restées en Algérie, m’ont rappelé avec tristesse et émotion qu’il fut un temps où le mot courage définissait unanimement la résistance au quotidien des femmes algériennes face à l’intégrisme islamiste qui sévissait durant la décennie noire des années 90.
En ce temps-là, moi aussi, je vivais en Algérie et partageais cette terreur. Le courage avait un autre visage que celui de l’équipe féminine de basketball des ‘’Hijabi Ballers’’ encensée par les Raptors.
Le courage avait le visage de Katia Bengana assassinée à la fleur de l’âge-17ans- pour avoir refusé de porter le voile de l’islam politique, comme étendard du salafisme et du wahhabisme. Elle sortait du lycée et son instruction menaçait l’idéologie de son assassin. Elle croquait la vie à pleines dents alors que son bourreau glorifiait la mort.
Le courage avait le visage de Ratiba Hadji, professeure à l’École d’architecture et d’urbanisme qui fut assassinée en 1995 dans sa voiture pour avoir refusé le diktat des fous de Dieu. Il n’était pas permis d’être femme et d’enseigner dans un domaine dit masculin.
Malgré cette menace permanente,
Le courage avait le visage de Yasmina Drici, 27 ans, du journal Le Soir d’Algérie, kidnappée et égorgée parce que femme, journaliste et non voilée. Ses assassins la qualifiaient de dangereusement armée, car elle savait manier le stylo aussi bien qu’ils maniaient le couteau qui lui trancha la gorge.  
Ici au Québec, le courage a aussi le nom de cette adolescente de Victoriaville qui osa désobéir à sa famille en dénonçant un mariage forcé. Elle a vite compris qu’au Québec elle avait droit à une protection contre le diktat familial.
Le courage porte le nom de la jeune Saoudienne Rahaf Mohammed Al-Qunun fuyant famille et pays au péril de sa vie.
Le courage ce sont ces femmes iraniennes qui défient l’obligation du voile et se retrouvent condamnées à la prison, voire au fouet.
Le courage ce sont ces femmes dites musulmanes de toutes origines qui ici même au Canada vivent sous menace permanente de l’orthodoxie religieuse et de la pression communautariste.
Le courage ce sont ces femmes saoudiennes* qui ont décidé de se promener dans les rues de Ryad têtes découvertes et cheveux au vent sachant que chaque pas peut leur être fatal.
Le courage a le nom de toutes ces femmes vivant dans
ces pays où la religion est force de loi et le patriarcat est le mode de vie imposé à toutes les femmes, celles qui survivent à un quotidien oppressif.

Le courage a le nom de toutes ces femmes vivant dans des sociétés qui leur sont hostiles parce que nées femmes, avec un sexe féminin, et qui chaque matin prennent le risque de ne jamais pouvoir retourner chez-elles le soir après avoir passé une journée à travailler pour nourrir toute une famille. Malgré cette menace permanente, elles ne baissent pas les bras et affrontent la folie des lâches se barricadant derrière leurs textes religieux au nom d’un Dieu punitif, vengeur et misogyne. Et pourtant ce sont ces mêmes hommes qui violent et assassinent les femmes sur terre et qui rêvent de soixante-dix vierges au paradis.
+De là où nous sommes, pour toutes ces femmes courageuses et lumineuses, soyons solidaires de leur combat contre l’obscurantisme.
Interdisons-nous de porter Nike et toute autre marque qui promeuvent le patriarcat et le sexisme.
Un geste élémentaire pour nous mais fondamental pour ELLES.
Leila Lesbet,
Québécoise et militante féministe universaliste.

jeudi 5 septembre 2019

Djemila et Fatima


Deux femmes singulières venant l'une d'Algérie, l'autre du Maroc.
L'une appartient à la génération X, l'autre à celle des Babyboomers.
Elle se battent toutes les deux pour l'émancipation citoyenne et notamment celle des femmes ciblées par les islamistes.
Elles portent d'une façon magistrale les voix des femmes musulmanes modernes, éduquées et instruites des bouleversements que connait le monde et qu'elles subissent dans bien des situations de façon frontale.
Elles ont chacune un cheminement singulier. Les mettre sur le même piédestal serait une hérésie, pourtant toutes les deux sont des battantes qui ont fait vibrer non seulement le Québec mais aussi le Canada et dans bien des cas la France et d'autres pays d'Europe.
Elles quittent leur pays d'accueil, la première pour la Belgique et à Bruxelles elle fera encore entendre la voix de la laicité, la seconde pour le Sénégal comme digne représentante du Québec à Dakar, capitale de l'Ouest Africain.
Le Québec ne les a pas perdu même s'il n'a pas su leur donner la place qu'elles méritaient.
Bon voyage à toutes les deux en vous souhaitant un séjour plein de succès et enrichissant et un éventuel joyeux retour au Québec.
En tout état de cause Bruxelles et Dakar ce n'est qu'un prêt sans intérêt que nous vous faisons.
Le 04-09-2019

mardi 18 juin 2019

L’Étoffe des hommes et des femmes d’État.

Finalement, la loi 21 portant laicité de l'État Québécois et celle 9 de l’immigration ont été adoptées à la majorité de deux partis la CAQ et le Parti Québécois, face à une minorité tergiversatrice qui a bout d’arguments pertinents s’est lancée dans une obstruction sans nom.
gouvernement du Québec. Leur langage politique n’est pas encore celui de l’opposition mais reste en deçà des attentes de la grand majorité des Québécoises et des Québécois.
AQNAL comprend que les libéraux n’ont pas encore digéré leur défaite cinglante d’octobre 2018 et continuent d’agir comme s’ils étaient toujours aux commandes du
AQNAL considère qu’en faisant adopter 16 projets de lois, dont celui sur l’immigration (loi 9) et celui de la laicité de l’État (Loi 21), les élu-e-s de la CAQ ont rendu le Québec encore plus fort. Ce qui montre à l’évidence qu’ils se sont vite adaptés à la nouvelle donne qui fait d’eux des législateurs en chefs dont avait besoin le Québec.
AQNAL voit en les personnes du premier ministre M. François Legault à la Vice-Ministre Mme Geneviève Guilbault en passant par le jeune Ministre de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion des élu-e-s qui ont l’étoffe des hommes et des femmes d’État, alors que les élu-e-s libéraux et Qsisstes pensent seulement à se faire voir sans réfléchir à l’état du Québec et à ses citoyen-ne-s. La différence est là.
AQNAL souhaite aux Québécoises et aux Québécois un bel été et une nouvelle ère de tranquillité loin des extremismes.

samedi 8 juin 2019

AQNAL soutien l'adoption rapide du PL21

L’Association Québécoise des Nord-Africains pour la Laïcité (AQNAL)

Confirme son soutien au Projet de loi 21

AQNAL en appelle à son adoption rapide et sans concession 

Montréal, le Samedi 08 juin 2019  

Depuis, sa création, le 10 mars 2013, AQNAL œuvre à la réalisation d’un projet de laïcité ancrée dans l’histoire et les valeurs québécoises, inscrites dans la continuité du siècle des Lumières et des idéaux de la Révolution Tranquille dans lesquels baigne le Québec.

Ce qui suit se veut la confirmation du soutien au Projet de loi 21 portant Laïcité de l’État Québécois.
Considérant que,

Nous sommes laïques parce que nous avons été témoins, dans de nombreux pays où la religion - notamment l’Islam politique - se mêle des affaires de l’État, des hommes et des femmes, élu-e-s donc mandaté-e-s pour réaliser un projet de société citoyenne manipulent le fait religieux pour des convenances purement électoralistes avant de s’y brûler et devenir eux-mêmes des promoteurs.
Nous sommes laïques, parce que nous considérons qu’une société se définit par un projet citoyen et la volonté du vivre ensemble et en bonne intelligence, selon des règles clairement établies pour le respect des droits de chacun et celui des mêmes devoirs pour tous.
Nous sommes laïques, parce que nous sommes pour l’égalité citoyenne devant la loi et parce que sans la laïcité, elle ne peut pas s’accomplir.

Nous sommes laïques par fidélité à la mémoire et au combat de nos amis victimes, notamment de l’islamisme, celui-là même qui en Occident conduit des gouvernants à l’utiliser pour museler la liberté d’expression et culpabiliser la majorité de la société.

Nous sommes, laïques parce que nous voulons exprimer librement nos opinions.
Nous sommes laïques, parce que nous ne comprenons pas pourquoi certains de nos amis de gauche aient perdu leurs repères idéologiques pour s’en remettre à une idéologie prédatrice. Et, qu’au nom d’un certain relativisme culturel, il nous faut au Québec accepter le retour du religieux dans l’espace public et institutionnel.
Nous sommes laïques, parce nous ne voulons pas être caractérisés par notre religion ou par nos origines ethniques.

Nous sommes laïques parce que depuis plus de dix ans nous avons constaté les incohérences du Parti Libéral majoritaire qui votait les lois contre la majorité francophone qui l’avait pourtant élu. Et nous observons, qu’aujourd’hui, alors qu’il est dans l’opposition empêche par tous des moyens insidieux l’adoption du PL21, pourtant réclamé par la majorité des électeurs.

Or,

Nous observons, depuis le début des discussions à l’Assemblée nationale du Québec, l’obstruction, opérée par les oppositions libérale et solidaire, contre le Projet de loi 21 portant laïcité de l’État québécois et nous sommes indignés par les entraves abusives avancées, ici et là, sans arguments appropriés.

Nous sommes exaspérés, en tant que citoyens de constater, que diverses manœuvres déraisonnables ainsi que la multiplication de prises de paroles des députés libéraux et solidaires concourent à freiner illégitimement le processus d’adoption d’une loi vitale constitutive pour le Québec et protectrice des minorités religieuses.

C’est pour cela que,

Nous en appelons tous les parlementaires québécois à faire preuve de discernement et de détermination objective en adoptant le plus rapidement possible le projet de loi 21 Portant laïcité de l’État québécois et enfin que nous avancions ensemble dans la bonne direction pour en finir avec ce débat sur les signes religieux qui perdure depuis une décennie.

Nous en appelons à la raison de l’ensemble des élu-e-s, et ce dans l’intérêt majeur de l’État québécois, à approuver dans la forme et le fonds le projet de loi sur la laïcité de l’État pour développer et améliorer le bien vivre ensemble et en bonne intelligence.

P/AQNAL

Ferid Chikhi - Ali Kaidi - Leila Lesbet - Nadia El Mabrouk - Amari Kamel - Feroudja Kaidi - Mohand Abdelli - Mohamedi Boualem - Radhia Ben Amor - Samir Achoubi - Zoubir Amari - Karim Lassel

vendredi 10 mai 2019

Le bien vivre ensemble et en bonne intelligence

Pourquoi AQNAL est favorable pour le PL 21  
Pour les membres d’AQNAL, même s’il recèle quelques insuffisances, le projet de loi 21 propose un contenu rassembleur. Il offre un minimum de garanties pour aller dans le sens d’une laicité qui permet à l’État Québécois de poursuivre l’œuvre de sécularisation de la société, oeuvre entamée depuis presqu’un demi-siècle. Nous sommes en accord avec les principes contenu dans ce PL21 malgré le fait qu’ils ne couvrent pas tous les aspects souhaités. Ils n’en constituent pas moins un minimum qui garantit, nous le répétons souvent, le bien vivre ensemble et en bonne intelligence.
1.    Que la séparation de l’État et des religions est un acquis ; 
2.    Que la neutralité religieuse de l’État évite des discordances dans les liens entre le cultuel et le politique ; 
3.   Que l’égalité de tous les citoyens et citoyennes est un fondement de base d’une société de progrès et 
4.    Que la liberté de conscience et la liberté de religion sont garanties pour tous que ce soit pour les aîné-e-s, les jeunes, les enfants, les hommes et les femmes.
Juste pour mémoire
Qu'on le veuille ou non, ce qui dérange le plus les citoyens du Québec c’est que depuis une dizaine d’années, les forces de l’inertie empêchent la société tout entière d’évoluer dans la cohésion et l’harmonie alors que le gouvernement actuel met en œuvre la laicité parmi d’autres instruments institutionnels.
Pourquoi ces forces de l’inertie veulent empêcher tout un chacun de vivre sereinement en harmonie avec les autres et loin des dogmes qui paralysent ? 
Parce que ces groupes minoritaires, extrémistes font de la dissidence leur pitance quotidienne appuyés de quelques individus qui de leurs tours d’ivoire voudraient influer sur des points de la gouvernance nationale mettant sur la table des idées régressives et intolérantes.  Ils abordent la laicité non pas pour la valider et la renforcer pour le bien de toutes et de tous mais pour empêcher son application afin de faire avancer une pensée politico-théocratique dont ils ignorent la teneur. Nous sommes d'avis qu’un gouvernement décide à la majorité de ses électeurs de voter des lois, celles-ci s’appliquent à toutes et à tous sans discrimination ni stigmatisation. Toutes celles et tous ceux qui refusent de s’y conformer qui appellent à la dissidence civile ne sauraient être qualifiés que de subversifs impénitents.
Du statut de citoyen avant tout
L’Association Québécoise des Nord-Africains pour la Laicité souligne qu’une grande proportion d’immigrants arrivent au Québec avec la ferme volonté d’y vivre une citoyenneté à part entière ainsi que la ferme intention de faire partie de la société d’accueil selon les valeurs universellement admises et acceptées de part et d’autre. Ils ont toujours été disponibles et disposés à assumer leur part d’obligations pour l’harmonie et la cohésion de la société. Ils sont venus au Canada et au Québec pour être considéré-e-s comme des citoyen-ne-s à part entière.
Des communautés divisées ou un espace commun à tous les citoyens.
AQNAL n’est pas contre le fait de délimiter les espaces démocratiques pour les personnes mais alors pourquoi ne pas les nommer par le concept qui leur convient le mieux c’est-à-dire des citoyens, des membres de la cité qui partagent un destin commun.
L’État laïc n’est pas l’État athée
Rendez à César ce qui est à
César et à Dieu ce qui est à Dieu 
Jésus de Nazareth.
Le moule du multiculturalisme qui fragmente la société en groupes et préconise une inclusion fondée sur l’exotisme, tout en définissant les citoyens comme des individus de petites communautés cultuelles, ethniques, racisées ou dans bien des cas des communautés culturelles. Il offre à ces communautés un faux réconfort dans l’idée qu’elles possèdent leurs propres pratiques religieuses, leurs cuisines aux senteurs épicées, leurs chansons et leurs rythmes particuliers et toutes sortes de dispositions qui leurs sont familières.
La pluralité religieuse est-elle compatible avec la laïcité ?
Dans les sociétés en voie de sécularisation, des paradigmes bien installés ont été ébranlé par l’arrivée de nouvelles politiques, de nouvelles idéologies, de nouvelles suprématies. Lorsque l’État est sécularisé, la liberté de croyance et de culte est garantie, et les croyances sont égales entre elles.  Dans une société sécularisée les libertés individuelles sont normalisées par des codes imposés, par la société d’accueil, qui préconisent que chacun reste dans son groupe et ne va pas plus loin que l’espace consenti, dans une société laïque ce sont les codes législatifs (code civil, code pénal et autres lois disposant des libertés individuelles dans les limites des intégrités collectives …) qui ls régulent les relations entre citoyens dans des espaces communs publics ou privés.   
Dieu voulait que l’Islam fût une religion, mais
Les hommes ont voulu en faire une politique.
L’Islamisme travaille contre les musulmans[1].
Il y a ceux qui parlent de fanatisme musulman mais nous considérons que le mal est plus profond parce que les musulmans fanatiques sont des fondamentalistes dans une certaine limite rationnelle. Les islamistes sont dans les dogmes extrémistes et expansionnistes. L’Islamisme emprunte au tribalisme, un modèle bédouin et minoritaire, renforcé par les immigrants qui une fois arrivés au Québec se délestent de leur identité initiale et institutionnelle afin de se fabriquer une nouvelle par référence au Wahhabisme.  Le pire c’est que ce Wahhabisme est renforcé par la conversion en particulier de Québécoises qui sont rejointes par les jeunes issues de l’immigration arabe, qui elles aussi découvrent le Wahhabisme et pensent qu’il s’agit de l’Islam. Et, bonjour les dégâts.
La signification politique du hijab.
Des centaines d’articles, de réflexions, d’analyses et autres réflexions ont été publiés à ce sujet. Une première précision s'impose. Comme musulmans, nous ne sommes pas contre le fait que les personnes musulmanes, les groupes de musulmans et les communautés musulmanes pratiquent leur foi selon leurs rites, leurs principes et leurs règles sociales et culturelles.  Cependant, nous nous inscrivons en faux contre l'utilisation des symboles de l’Islamisme ou Islam politique dans les espaces publics et dans les services publics et parapublics.
Le voile un handicap de l’insertion socioprofessionnelle des femmes islamistes
Le PL21 par la clause grand père donne la possibilité aux femmes islamistes qui travaillent dans des institutions offrant un service public et qui souhaitent s’y maintenir. Si elles quittent leurs emplois, elles devront se conformer à l’article 6, même s’il est incomplet, qui dispose que le port d’un signe religieux est interdit dans l’exercice de leurs fonctions aux personnes énumérées à l’annexe II.  27. 
Cependant, il est précisé que l’article 6 ne s’applique pas :   À une personne visée à l’un ou l’autre des paragraphes 2°, 3°, 7° et 9° de l’annexe II le (indiquer ici la date qui précède celle de la présentation du présent projet de loi), et ce, tant qu’elle exerce la même fonction au sein de la même organisation.  Ainsi leur droit de garder leur voile est préservé.
La laicité et les musulmans
Les musulmans ont-ils de la difficulté avec la laicité ? Oui ! Depuis l’avènement de l’islam politique, ses leaders l’ont qualifiée d’athéisme. Par conséquent tout laic est athée, tout athée est apostat, tout apostat est passible de la peine capitale. Or, le Coran appelle tous les hommes à changer, à évoluer et à mieux se connaître, il est dit dans la sourate Les Femmes (s4 ; v1) : ‘’Ô gens ! Nous vous avons créés d'un homme et d'une femme, et avons fait de vous des peuples et des tribus pour échanger, le plus noble parmi vous est le plus pieux’’.  
L’État du Québec doit être laïque.
Au Québec, la question de la laicité a été, est et sera pour longtemps controversée, tant que l'État n’a pas pris clairement position en faveur des valeurs fondamentales du pays tout en les priorisant. Il ne doit pas, par ses hésitations et des considérations conjoncturelles aller à contrecourant de ce que la société attend de lui. La laicité est le seul dispositif, le seul mécanisme, la seule construction institutionnelle qui aide à la conjugaison positive des convergences citoyennes. L’État doit prendre clairement position en faveur des valeurs fondamentales du Québec, et les prioriser.
L’État ne doit pas inciter la fragilisation des assises démocratiques du Québec, que tant de générations - y compris libérales - ont contribué à bâtir et se prononcer seulement pour la neutralité religieuse.
Des intellectuels d’une gauche délavée et désagrégée dans l’Islamisme prétendent détenir les clés des analyses inclusives pour considérer les islamistes comme parties prenantes de la société, pourtant, l’idéologie Wahhabosalafiste, s’impose de plus en plus au détriment de la liberté de conscience, de la liberté de pensée et de la liberté d’expression.
Les politiques canadiens et québécois ne voient pas du tout qu’il est question de pensée unique et de nivellement par le bas et n’osent pas aborder frontalement la problématique.
Conclusion
Au moment où le monde se débarrasse de ses frontières le Québec ne doit pas se lancer comme chez le voisin du sud dans l’érection de barrières, barrières certes virtuelles mais des barrières malgré tout.
1)   Adopter sans hésiter la clause nonobstant.
2)   Étendre l’interdiction du port de toute forme signes u de symboles religieux au même que le sont les signes et symboles politiques.  (Interdiction du voile à l’ensemble des employés exerçant au sein des institutions publiques ou parapubliques et notamment celles de l’éducation nationale et de la santé et toutes celles qui offrent des services publiques aux citoyennes et citoyens sans compromission et délai de grâce).
3)   Remplacer le concept de personne par celui de citoyen membre de la société.
4)   Développer une philosophie du ‘’Bien vivre Ensemble’’ et du ‘’Vivre en bonne intelligence’’.
5)   Mettre en œuvre des programmes d’initiation aux cultures institutionnelle et culturelle du Québec.
6)   Réfléchir à la mise en œuvre d’une stratégie d’intégration socioculturelle et une insertion socioprofessionnelle des personnes immigrantes, y compris celles qui sont arrivées depuis plus de cinq ans. 

[1] Muhammad Said Al-Ashmawy

mardi 16 avril 2019

Allahou Akbar ! Allah est Grand !

L’amour de Dieu remplacé par la crainte de Dieu
J’ai grandi avec cette phrase. Elle était à peine audible quand mon père la prononçait chaque fois qu’il s’enfermait dans sa chambre pour faire sa prière quotidienne.  
Le Dieu amour, le Dieu miséricorde, le Dieu bonté habitait chez nous. D’ailleurs, il habitait dans la quasi-totalité des foyers algériens. 
Nous l’aimions et l’affectionnions car il nous protéger quand nous faisions un cauchemar ou quand nous étions malades. Ce Dieu, si bon a toujours était présent.  Il prenait toute la place mais était si discret que nous nous apercevions de sa présence seulement quand nous en avions besoin. Il ne nous a jamais punis et il ne nous en a jamais voulu pour cela. Il était réellement grand dans sa mansuétude. Il était LE miséricordieux. 
Avec l’arrivée heureuse de mes deux enfants, c’est toujours ce Dieu, grand et miséricorde que j’ai aussi accueillie chez moi. Il a fait partie de notre vie sans jamais nous interdire de vivre comme nous l’entendions. La raison dont nous étions dotés prévalait dans les toutes décisions prises. Ce que Dieu désapprouve c’est le mensonge, la duplicité, la haine du prochain et surtout le meurtre.  Nous devons respecter la vie, la nôtre et celle d’autrui. 
Avec la montée de l’islam fondamentaliste, à partir des années 80, j’ai appris grâce ou à cause de mes enfants que Dieu était surtout punition, expiation et capable du pire des châtiments. Qu’il était capable de suspendre sa créature par les paupières et de brûler de façon permanente la paumes des mains et le front de ceux et celles qui ne font pas la prière…Le châtiments pour les femmes était spécifique, d’ailleurs le paradis n’en contenait aucune mis à part les houris, ces éternelles vierges pour satisfaire les pervers, ces fous de Dieu sur terre.
Mes enfants venaient de perdre l’amour de Dieu remplacée par la crainte de Dieu. Chaque jour nous devions nous battre, leur père, moi, la famille contre ce Dieu de remplacement venu tout droit de la péninsule arabique. 
Ce Dieu guerrier était généreux en pétrodollars. Il avait une armée, un parti politique et des adeptes. Il était plus attrayant, plus intéressant puisque plus riche. C’est un Dieu qui parlait à ses adeptes cinq fois par jour et sept jours par semaine. Il avait le verbe violent et l’action brutale. Soit on est avec lui soit on est contre lui. Avec lui le juste milieu avait disparu tout comme notre culture et notre histoire deux fois millénaire. 
Sur le drapeau Algérien sont gravés des noms de martyrs !
La violence, la brutalité et le meurtre remplacèrent l’amour, la bonté et l’empathie dans laquelle la société a toujours baigné. 
Puis, des meurtres sont commis en son nom. C’est au nom de ALLAHOU AKBAR (Dieu est grand) que nos ami-e-s, nos parents, nos enfants, nos collègues, nos voisins, nos journalistes, nos médecins étaient assassiné-e-s, que les femmes et les filles étaient violées à répétition avant d’être égorgées. 
Quand le dimanche 7 avril, Allahou Akbar est vociféré dans les rues de Montréal, je n’ai pu me taire et trouver des circonstances atténuantes à cette perversion de l’islam.
Quand j’ai vu LE DRAPEAU algérien mêlé à des slogans où la surenchère de la haine était le mot
d’ordre, je ne plus me taire. Je dois rappeler à celles et à ceux qui l’ont brandi que le drapeau algérien appartient à l’Algérie, à son histoire, à sa guerre d’indépendance et sa révolte actuelle pacifique et fraternelle devenue le modèle de contestation pour le monde entier. Le drapeau algérien ne doit servir de caution ni de faire valoir d’une cause dont les organisateurs sont connus au Québec pour leurs revendications pour l’islam radical. Avec leur conception d’un islam fondamentaliste, ils sont loin de faire l’unanimité parmi la communauté musulmane et pas du tout parmi TRÈS la grande majorité des algérien-ne-s. 
Alors de grâce, ne salissez pas notre drapeau avec vos slogans haineux. Il appartient à NOTRE ALGÉRIE. 
N’oublions jamais que sur ce drapeau sont gravés les noms de plus d’un million de martyr-e-s pour l’indépendance de l’Algérie et plus de deux cent cinquante mille citoyen-nes assassiné-e-s par l’hydre incarnée par de l’islam politique. 
Leila Lesbet
Citoyenne québécoise d’origine algérienne.

vendredi 29 mars 2019

La laîcité au Québec

Voile ou Hijab les véritables significations et leurs portées
Je reviens sur ma promesse de ne plus intervenir sur la laïcité et je ressorts de ma tanière avec la publication du projet de loi sur la laïcité de l’État que va nous vendre le gouvernement de la CAQ sans que nous puissions l’amender au cas où il est incomplet mais qui constitue à n’en point douter un dossier risqué pour cette législature. Qu’on le veuille ou non ce qui dérange le plus au Québec c’est, ce que je qualifie, d’entrisme malfaisant des islamistes qui veulent à tous prix imposer leur idéologie à la société d’accueil tout en refusant de respecter ses lois pourtant votées par son législateur selon des principes démocratiques bien établis.  
Le problème c’est que cet entrisme porte préjudice aux libertés individuelles qui sont liées à celle intrinsèque du culte et que personne ne remet en question ; il porte aussi préjudice en particulier aux musulmanes et aux musulmans qui se considèrent comme citoyennes et citoyens logé-e-s à la même enseigne que toutes les autres Québécoises et tous les autres Québécois et en second lieu à celles et à ceux qui refusent de s’adapter à leur nouvelle citoyenneté.  Je n’ai pas l’habitude de parler au nom de personnes qui ne m’ont pas autorisé à le faire mais exceptionnellement je le fais au nom de celles et de ceux qui partagent avec moi les mêmes valeurs et les mêmes principes du vivre ensemble et en bonne intelligence, c’est à dire les membres de l’Association Québécoise des Nord-Africains pour la Laicité (AQNAL).
Mon propos ci-après est pour donner suite à ce titre ‘’ironique’’ lu dans un média électronique d’un chroniqueur qui ne fait pas partie de mes références et qui a écrit : ‘’ Pour en finir avec le voile … ‘’. Il croit savoir mais en fait ignore la signification politique du hijab[1]. Ce n’est pas le seul, puisqu’ils sont nombreux tous ces chroniqueurs de divers médias écrits, parlés et télévisés, à faire comme lui et qui commencent sérieusement à nous agacer ... Nous les musulmanes et les musulmans qui n’ont d’autre objectif que de vivre en paix dans une société harmonieuse et tolérante comme celle des Québécoises et des Québécois. 
Ces chroniqueurs et autres animateurs de médias, sauf s’ils font exprès d’être provocateurs en insinuant que le hijab exprime la foi des musulmans, ignorent la signification du concept. Leur méconnaissance de la sémantique, de l’interprétation des symboles et des signes politiques qu’ils considèrent comme des symboles et des signes religieux est agaçante et blessante à plus d’un titre. Et pour cause, le Hijab, réduit à son sens moderne, c’est-à-dire le voile est l’indice le plus désavoué non seulement dans les pays musulmans mais aussi dans les pays où les musulmans se sont installés depuis fort longtemps.  
Le hijab sa signification et sa portée politique
Une première précision s’impose, comme musulman, je ne suis pas contre les personnes musulmanes, les groupes de musulmanes et les communautés musulmanes de pratiquer leur foi selon leurs rites, leurs principes et leurs règles sociales et culturelles, cependant je m'inscris en faux contre l'utilisation de l'Islamisme. Dans le même segment de réflexion, j’ai déjà évoqué le féminisme islamiste et les motivations des femmes qui portent le voile prétextant qu’elles le font par conviction et par soumission à Allah, pour ma part je les qualifie d’activistes parce qu’elles sont les plus néfastes à la cohésion sociale du Québec. 
https://quebec.huffingtonpost.ca/ferid-chikhi/feminisme-islamique-intrusion-effraction-radicalisation-fanatisme_a_23607534/ 
Seconde précision, si l'on accepte cette idée, celle de l’Islamisme comme étant la religion musulmane, il faudra préciser et rappeler que les jeunes femmes et jeunes filles nées dans les pays où l’Islam est religion d’État, où la société en est une d’hommes, où l’islamisme a sévi ou sévit encore … et même dans les monarchies du Golfe Arabe/Persiques, se battent tous les jours pour se libérer de ce carcan. 
Souvent ces femmes, en quittant leur pays enlèvent avec une hardiesse non feinte ce fichu qui les emprisonnent. Elles sont nées au moment où cette idéologie mortifère a pris son élan et où les ingérences étrangères de l’Arabie Saoudite, de l’Iran et du Qatar n’ont jamais été une simple vue de l’esprit. Elles se sont formalisées avec le Wahhabosalafisme et ses adversaires Mollahs, les frères musulmans et leur chef militaire qui rêvent du retour au Khalifa Ottoman. Le hijab est politique comme le confirme la grande majorité des musulmanes et des musulmans et ce depuis fort longtemps, il faut par conséquent que les autres partis politiques au Québec, au Canada et ailleurs dans le monde soient autorisés à ce que leurs membres exhibent, eux aussi, leurs symboles politiques.
Bien entendu une question sera posée : Pourquoi le faire ? La réponse se résume à ce qui suit : ce sont les islamistes qui disent qu'ils sont les membres actifs du Parti d’Allah (Hizb Allah = Le Parti de Dieu) ou celui qui énonce la victoire de l'Islamisme (ENOSRA), ils le disent depuis fort longtemps la seule loi qui s’appliquent à eux et à leur environnement social est la Charia.  
Le sens profond du hijab
Une autre précision : Le hijab, recèle en lui l’idée, la représentation ou encore la pensée d’un premier sens générique qui est ignoré par toutes et tous et qui véhicule une double signification : Traduit en français ou dans les autres langues, ce mot veut dire rideau, séparation, tenture … ou encore devanture et non pas habit ou foulard qui couvre la tête des femmes. Il référait tout simplement à une séparation de l'espace en deux, celui des hommes étrangers à la maison du Prophète et celui de ses femmes[2].
Ensuite, l’histoire nous le rappelle, après le décès du Prophète, le pouvoir masculin a étendu le territoire le hijab en l’imposant comme séparation entre les espaces de tous les hommes et ceux de toutes les femmes. Enfin, à l’adresse de celles et de ceux, en général des islamistes et pas des musulmans, qui citent les versets d’al-Ahzâb (33ième sourate), le khimar est un châle et le djilbab ou le thaûb, sont des fichus, ports par les femmes de l’époque dans ces mêmes pays du golfe Arabe. Ils n’avaient pas pour fonction de couvrir comme elles voudraient nous le faire accroire la tête mais bien les épaules et la poitrine. Juste une affaire décence sociale pour ne pas dire pudeur sociale. Cette même pudeur s'applique aussi aux hommes, voire les vêtements qu’ils portent dans les pays du golfe persique.
Remarquez que toutes les spécialistes et tous les spécialistes pour ne pas parler des expert-e-s en la matière se gardent de traduire ces concepts dans les autres langues mais maintiennent un seul mot en arabe le hijab comme étant un voile qui couvre la tête et les cheveux, et ainsi lui signifier que même pour Allah/Dieu, la femme est insignifiante.
Alors, Monsieur le Premier Ministre, Mesdames et Messieurs les ministres, Mesdames et Messieurs les élu-e-s du Québec de grâce adoptez ce texte par lequel les signes politiques et les symboles religieux ne soient pas autorisés là où les citoyennes et les citoyens du Québec souhaitent se rassembler et vivre selon les valeurs et les lois du pays. Dans cet espace commun et citoyen géré selon par l’État qui n’exige ni ne nécessite aucune clause Grand-Père.  

Ferid Chikhi

https://quebec.huffingtonpost.ca/ferid-chikhi/laicite-etat-voile-hijab-veritables-significations-portees-quebec_a_23702059/?utm_hp_ref=qc-blogues

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