mardi 16 janvier 2018

Pourquoi pas une journée nationale contre l’islamisme ?


Si les représentants des organisations à référent islamique sont vraiment dans une démarche dépourvue de postures politiques et idéologiques pourquoi ont-ils alors choisi le mot islamophobie, un mot polémique qui divise l’opinion publique et fait aujourd’hui l’objet d’emplois multiples ?

Il est incontestable que ce mot cache des postures idéologiques ; il fait partie de la rhétorique des islamistes de toutes obédiences en Occident

En réaction au refus du PQ et de la CAC de la journée contre l’islamophobie revendiquée par des organisations habituées à exploiter la religion à des fins politiques, le vice-président du Centre culturel islamique de Québec (CCIQ), Boufeldja Benabdallah, dit qu’il « trouve ça dommage qu’on n’ait pas saisi cette occasion pour unir les gens ».

Certes, pratiquement tous les Québécois ont condamné la tuerie de la Grande Mosquée de Québec qui a entraîné la mort de six musulmans, mais faire de ce sentiment un fonds de commerce et jouer sur les émotions pour instituer un discours de victimisation cher aux islamistes est une démarche regrettable de la part de personnes qui se sont proclamées représentants, sans personne ne les mandate, d’une communauté musulmane davantage fictive que réelle et parler publiquement en son nom.

Cet événement pour eux est une « occasion », une opportunité parmi d’autres qu’il faut exploiter pour normaliser leur discours de victimisation et faciliter la tâche aux islamistes afin d’avancer dans leur combat.

 Si les représentants des organisations à référent islamique sont vraiment dans une démarche dépourvue de postures politiques et idéologiques pourquoi ont-ils alors choisi le mot islamophobie, un mot polémique qui divise l’opinion publique et fait aujourd’hui l’objet d’emplois multiples ?

Il est incontestable que ce mot cache des postures idéologiques ; il fait partie de la rhétorique des islamistes de toutes obédiences en Occident. C’est un mot qui justifie la présence du discours islamiste à tous les niveaux de la société et donne de la légitimité à certaines personnes et à certains groupes de parler au nom de tous les musulmans.

En fait, ce mot ne fait pas référence seulement aux propos haineux incitant à la violence et aux actions violentes contre les musulmans, mais aussi à toutes tentative de critiquer et de rejeter le discours islamiste qui est à l’origine de beaucoup de violence dans le monde.

Ce concept est utilisé pour qualifier non pas la crainte d’une personne musulmane, mais d’une idée et d’un discours, l’islam en l’occurrence. Ce concept est véhiculé par le discours des islamistes pour faire taire et museler les personnes qui osent de l’intérieur de leur univers culturel les critiquer à défaut de les accuser d’apostasie et de les condamner à mort.

Le mot racisme ou discrimination suffit pour parler de la haine et de la violence ciblant une catégorie de citoyens à cause de leur appartenance religieuse. Pourquoi en imposer un mot chargé d’idéologie et revendiqué par des personnes qui font sciemment confusion entre islam et islamisme ?

En principe, ces soi-disant représentants de la communauté musulmane qui montent en créneaux à chaque fois qu’un attentat islamiste est perpétré un peu partout dans le monde pour nous faire une leçon de pédagogie concernant l’amalgame entre islam et islamisme et qui par ailleurs prétendent être contre la haine et la violence, revendiquent  une journée nationale, voire internationale, contre l’islamisme, pour se démarquer définitivement de cette idéologie meurtrière,  au lieu de s’enfoncer dans la justification du discours islamiste avec ce mot polémique :« islamophobie ».

Ali Kaidi

Philosophe

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