Si les représentants des organisations
à référent islamique sont vraiment dans une démarche dépourvue de postures
politiques et idéologiques pourquoi ont-ils alors choisi le mot islamophobie,
un mot polémique qui divise l’opinion publique et fait aujourd’hui l’objet
d’emplois multiples ?
Il est incontestable que ce mot cache
des postures idéologiques ; il fait partie de la rhétorique des islamistes de
toutes obédiences en Occident
En réaction au refus du PQ et de la
CAC de la journée contre l’islamophobie revendiquée par des organisations
habituées à exploiter la religion à des fins politiques, le vice-président du
Centre culturel islamique de Québec (CCIQ), Boufeldja Benabdallah, dit qu’il « trouve
ça dommage qu’on n’ait pas saisi cette occasion pour unir les gens ».
Certes, pratiquement tous les
Québécois ont condamné la tuerie de la Grande Mosquée de Québec qui a entraîné
la mort de six musulmans, mais faire de ce sentiment un fonds de commerce et
jouer sur les émotions pour instituer un discours de victimisation cher aux
islamistes est une démarche regrettable de la part de personnes qui se sont
proclamées représentants, sans personne ne les mandate, d’une communauté
musulmane davantage fictive que réelle et parler publiquement en son nom.
Cet événement pour eux est une «
occasion », une opportunité parmi d’autres qu’il faut exploiter pour normaliser
leur discours de victimisation et faciliter la tâche aux islamistes afin
d’avancer dans leur combat.
Si les représentants des organisations à
référent islamique sont vraiment dans une démarche dépourvue de postures
politiques et idéologiques pourquoi ont-ils alors choisi le mot islamophobie,
un mot polémique qui divise l’opinion publique et fait aujourd’hui l’objet d’emplois
multiples ?
Il est incontestable que ce mot cache
des postures idéologiques ; il fait partie de la rhétorique des islamistes de
toutes obédiences en Occident. C’est un mot qui justifie la présence du
discours islamiste à tous les niveaux de la société et donne de la légitimité à
certaines personnes et à certains groupes de parler au nom de tous les
musulmans.
En fait, ce mot ne fait pas référence
seulement aux propos haineux incitant à la violence et aux actions violentes
contre les musulmans, mais aussi à toutes tentative de critiquer et de rejeter
le discours islamiste qui est à l’origine de beaucoup de violence dans le
monde.
Ce concept est utilisé pour qualifier
non pas la crainte d’une personne musulmane, mais d’une idée et d’un discours,
l’islam en l’occurrence. Ce concept est véhiculé par le discours des islamistes
pour faire taire et museler les personnes qui osent de l’intérieur de leur
univers culturel les critiquer à défaut de les accuser d’apostasie et de les
condamner à mort.
Le mot racisme ou discrimination
suffit pour parler de la haine et de la violence ciblant une catégorie de
citoyens à cause de leur appartenance religieuse. Pourquoi en imposer un mot
chargé d’idéologie et revendiqué par des personnes qui font sciemment confusion
entre islam et islamisme ?
En principe, ces soi-disant
représentants de la communauté musulmane qui montent en créneaux à chaque fois
qu’un attentat islamiste est perpétré un peu partout dans le monde pour nous
faire une leçon de pédagogie concernant l’amalgame entre islam et islamisme et
qui par ailleurs prétendent être contre la haine et la violence,
revendiquent une journée nationale,
voire internationale, contre l’islamisme, pour se démarquer définitivement de
cette idéologie meurtrière, au lieu de
s’enfoncer dans la justification du discours islamiste avec ce mot polémique :«
islamophobie ».
Ali
Kaidi
Philosophe
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