vendredi 26 janvier 2018

Denise Bombardier

Il faut le répéter. La majorité des Québécois musulmans ne fréquentent pas la mosquée. La majorité des femmes musulmanes ne portent pas le voile. Et il existe au Québec une association de Nord-Africains musulmans pour la laïcité.
Ces centaines de milliers de musulmans n’ont qu’un but dans la vie : s’intégrer au Québec. Ils sont venus chez nous pour respirer la liberté et pour échapper souvent aux barbus fondamentalistes de leur pays d’origine. On pourrait dire d’eux qu’ils appartiennent à la majorité silencieuse musulmane.
Ils gardent profil bas, mais ceux qui appartiennent à cette association qui défend la laïcité, par exemple, font constamment l’objet de dénonciations. Comme ce qui arrive aux Québécois de souche, ils sont accusés d’islamophobie. Hier, Le Devoir a publié un texte de musulmans qui se réclament des valeurs rassembleuses du Québec et dénoncent ceux qui, enfermés dans leur identité religieuse, sont les prosélytes d’un islamisme provocant, intolérant et mortifère.
Culpabilité
On doit refuser de se faire bâillonner par les fondamentalistes qui ont compris que trop de Québécois sont naïfs et facilement culpabilisés. Ils utilisent des arguments enflammés pour décrire un Québec islamophobe.
Ces fous de Dieu déploient leurs tentacules jusque dans les antichambres des cabinets ministériels, dont celui d’abord du premier ministre Couillard. Car ces défenseurs de l’islam fondamentaliste ont réussi dans un premier temps à impressionner le chef du gouvernement. Ce dernier semble maintenant faire marche arrière en abandonnant leur proposition de faire du 29 janvier une journée officielle contre l’islamophobie.
La commémoration lundi prochain de la tragédie de la mosquée de Québec où 6 musulmans ont été tués et 8 autres blessés par Alexandre Bissonnette, un Québécois de souche, ne peut en aucune façon permettre à des combattants islamistes d’offenser tout un peuple.
Compassion
Ce peuple, d’ailleurs, qui s’est conduit avec tant de douleur contenue et exprimant une indignation devant ces actes de barbarie et de la compassion à l’endroit des compatriotes musulmans, a été bafoué. Dans leur texte d’hier, les auteurs affirment ceci : « C’est bien plus d’un islam ostentatoire et politisé et de doléances d’une prétendue communauté musulmane qu’il a été question. » Ils se réfèrent ainsi aux funérailles officielles de 2017 détournées en quelque sorte, et ce, avec la connivence des autorités gouvernementales, par des imams promoteurs d’un certain islam qui pose problème.
Ce sont les mêmes imams, on le suppose, qui ont convaincu le Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence d’organiser un colloque ces jours-ci sur le « vivre ensemble » en invitant des « experts » algériens pour nous prêcher la bonne nouvelle islamiste en hommage supposé aux victimes du 29 janvier. N’oublions pas que l’Algérie peine à contrôler le courant salafiste qui imprègne la société algérienne tout entière. Et il faut ajouter que le colloque a reçu la bénédiction du gouvernement canadien. Le communautarisme de Justin Trudeau est apprécié­­­ des fondamentalistes islamiques. C’est bien connu.
Ce n’est pas avec cette commémoration bruyante et déplacée que les victimes du 29 janvier vont reposer en paix. Les Québécois non plus, d’ailleurs.
Denise Bombardier

http://www.journaldemontreal.com/2018/01/26/les-quebecois-musulmans

jeudi 25 janvier 2018

Un an après l'attentat de la mosquée de Québec, apaiser le climat social


Un détournement inacceptable
Depuis l’odieux attentat survenu il y a un an à la mosquée de Québec, quelque chose s’est brisé dans le tissu social. Dès le lendemain du meurtre, des publications diffamatoires affichant des personnalités du Québec les mains tachées de sang circulent sur Internet, et des accusations à peine voilées associent l’attentat aux partisans de la laïcité. Les Québécois sont accusés de racisme et d’islamophobie sur toutes les tribunes, et une consultation sur le racisme et la discrimination est annoncée par le gouvernement quelques mois plus tard.
Ce festival des amalgames n’a fait que polluer le climat social, polariser le débat et alimenter l’hostilité envers l’islam et les musulmans. Rappelons que l’enquête est toujours en cours et que personne n’en connaît l’issue.
Un an après, un temps d’arrêt est plus que nécessaire afin de soutenir les veuves, les orphelins, les proches des défunts, et de rendre un dernier hommage, dans le recueillement et la sérénité, à nos concitoyens Ibrahim Barry, Mamadou Tanou Barry, Khaled Belkacemi, Abdelkrim Hassane, Azzeddine Soufiane et Aboubaker Thabti.
Occasion de rapprochement
Un tel moment de recueillement peut être une excellente occasion de rapprochement entre Québécoises et Québécois de toutes origines. Mais cela ne peut se faire que si l’on mise sur des valeurs citoyennes rassembleuses, et non pas sur des identités religieuses réductrices et polarisantes.
Malheureusement, l’instrumentalisation de la tragédie à des fins idéologiques et de promotion d’un certain islam n’a échappé à personne, et ce, dès le lendemain de la tuerie. Zahra Boukersi, proche parente d’Abdelkrim Hassane, victime de l’attentat, dénonce la mainmise d’imams et d’intervenants communautaires sur l’organisation de la cérémonie officielle des funérailles.
Beaucoup de musulmans ne se sont pas reconnus dans cette cérémonie loin des traditions et de la sobriété qu’impose leur religion dans de telles circonstances. En guise d’oraison funéraire et d’hommage aux victimes, c’est bien plus d’un islam ostentatoire et politisé et de doléances d’une prétendue communauté musulmane qu’il a été question.
Et c’est bien d’islam et d’islamophobie que l’on s’apprête à nous entretenir un an plus tard. Dans le cadre des commémorations, le Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence (CPRMV) organise un colloque intitulé « Pour le vivre-ensemble avec nos différences » qui rassemble principalement des intervenants d’associations à référent islamique. « Nous allons discuter sur ce qu’est l’islam », selon les mots mêmes de Boufeldja Benabdallah, cofondateur du Centre culturel islamique de Québec.
Et pour parler d’islam, le colloque donnera la parole, en particulier, à des « spécialistes » recommandés par l’ambassade du Canada en Algérie. Quel message veut-on lancer à la société québécoise en envoyant des experts venus d’un pays étranger ? D’autant plus que l’Algérie, dont le gouvernement ne parvient pas à endiguer la salafisation de sa société, n’est pas une référence en matière de vivre-ensemble.
Et comment ne pas se questionner sur les méthodes du CPRMV, qui privilégie la parole de religieux plutôt que celle d’organisations citoyennes représentatives des différents groupes sociaux du Québec, pour favoriser le vivre-ensemble ?
Les dérapages d’un discours normatif
Tout au long de l’année, des imams et des « leaders » autoproclamés des musulmans ont contribué à cristalliser une image provocatrice de l’islam. Le comble de la provocation a été la campagne menée contre l’article de loi réglementant l’offre et la prestation de service à visage découvert (article 10 du PL62).
Le Conseil national des musulmans canadiens (CNMC), celui-là même qui réclame l’instauration d’une journée officielle contre l’islamophobie, porte plainte contre le gouvernement du Québec pour réclamer le droit de porter le niqab en tout temps. Pourtant, ce symbole de réclusion des femmes est bien plus lié à l’idéologie salafiste qu’il est un signe religieux, étant même interdit lors du pèlerinage à la Mecque.
S’alliant au mouvement de contestation, des intellectuels et des groupes d’une certaine gauche montent aux barricades pour accuser d’islamophobie tous ceux qui s’expriment contre le niqab, et plus largement contre tous ceux qui soutiennent la laïcité au Québec et résistent à l’ingérence des règles religieuses dans notre société.
Nous sommes outrés que des élites de la société, des universitaires, des intellectuels participent à jeter l’anathème sur des citoyens. Nous-mêmes, Québécoises et Québécois de culture musulmane qui ne correspondent pas à leur vision transmise de l’islam, sommes accusés d’islamophobie.
Ces personnes éduquées sont-elles conscientes qu’en Égypte, en Algérie et dans bien des pays musulmans dont les populations ont souffert et souffrent encore des exactions islamistes, des personnes sont persécutées pour des accusations d’offense à la religion et d’apostasie ? Ces intellectuels, en accusant des musulmans du Québec d’islamophobie, usent d’intimidation à leur égard et les mettent en danger, eux et leurs familles restées au pays.

Il est temps de mettre fin à ce tapage dangereux en évitant d’exacerber des tensions qui n’ont pas lieu d’être. La dernière chose dont nous avons besoin au Québec, c’est de sermons sur l’islam et l’islamophobie. Dans ce contexte, nous saluons la sage décision des premiers ministres du Canada et du Québec de ne pas donner suite à la demande d’une journée contre l’islamophobie et de privilégier une journée de commémoration et de recueillement à la mémoire des victimes. Ce n’est pas à travers des appartenances religieuses, mais bien en tant que citoyens attachés au Québec que nous pouvons favoriser le rapprochement et la cohésion sociale.
Ferid Chikhi,
Nadia El-Mabrouk
Ali Kaidi
Leila Lesbet
Association québécoise des Nord-Africains pour la laïcité (AQNAL)  
http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/518399/attentat-a-la-mosquee-de-quebec-un-an-apres-apaiser-le-climat-social       

mardi 16 janvier 2018

Pourquoi pas une journée nationale contre l’islamisme ?


Si les représentants des organisations à référent islamique sont vraiment dans une démarche dépourvue de postures politiques et idéologiques pourquoi ont-ils alors choisi le mot islamophobie, un mot polémique qui divise l’opinion publique et fait aujourd’hui l’objet d’emplois multiples ?

Il est incontestable que ce mot cache des postures idéologiques ; il fait partie de la rhétorique des islamistes de toutes obédiences en Occident

En réaction au refus du PQ et de la CAC de la journée contre l’islamophobie revendiquée par des organisations habituées à exploiter la religion à des fins politiques, le vice-président du Centre culturel islamique de Québec (CCIQ), Boufeldja Benabdallah, dit qu’il « trouve ça dommage qu’on n’ait pas saisi cette occasion pour unir les gens ».

Certes, pratiquement tous les Québécois ont condamné la tuerie de la Grande Mosquée de Québec qui a entraîné la mort de six musulmans, mais faire de ce sentiment un fonds de commerce et jouer sur les émotions pour instituer un discours de victimisation cher aux islamistes est une démarche regrettable de la part de personnes qui se sont proclamées représentants, sans personne ne les mandate, d’une communauté musulmane davantage fictive que réelle et parler publiquement en son nom.

Cet événement pour eux est une « occasion », une opportunité parmi d’autres qu’il faut exploiter pour normaliser leur discours de victimisation et faciliter la tâche aux islamistes afin d’avancer dans leur combat.

 Si les représentants des organisations à référent islamique sont vraiment dans une démarche dépourvue de postures politiques et idéologiques pourquoi ont-ils alors choisi le mot islamophobie, un mot polémique qui divise l’opinion publique et fait aujourd’hui l’objet d’emplois multiples ?

Il est incontestable que ce mot cache des postures idéologiques ; il fait partie de la rhétorique des islamistes de toutes obédiences en Occident. C’est un mot qui justifie la présence du discours islamiste à tous les niveaux de la société et donne de la légitimité à certaines personnes et à certains groupes de parler au nom de tous les musulmans.

En fait, ce mot ne fait pas référence seulement aux propos haineux incitant à la violence et aux actions violentes contre les musulmans, mais aussi à toutes tentative de critiquer et de rejeter le discours islamiste qui est à l’origine de beaucoup de violence dans le monde.

Ce concept est utilisé pour qualifier non pas la crainte d’une personne musulmane, mais d’une idée et d’un discours, l’islam en l’occurrence. Ce concept est véhiculé par le discours des islamistes pour faire taire et museler les personnes qui osent de l’intérieur de leur univers culturel les critiquer à défaut de les accuser d’apostasie et de les condamner à mort.

Le mot racisme ou discrimination suffit pour parler de la haine et de la violence ciblant une catégorie de citoyens à cause de leur appartenance religieuse. Pourquoi en imposer un mot chargé d’idéologie et revendiqué par des personnes qui font sciemment confusion entre islam et islamisme ?

En principe, ces soi-disant représentants de la communauté musulmane qui montent en créneaux à chaque fois qu’un attentat islamiste est perpétré un peu partout dans le monde pour nous faire une leçon de pédagogie concernant l’amalgame entre islam et islamisme et qui par ailleurs prétendent être contre la haine et la violence, revendiquent  une journée nationale, voire internationale, contre l’islamisme, pour se démarquer définitivement de cette idéologie meurtrière,  au lieu de s’enfoncer dans la justification du discours islamiste avec ce mot polémique :« islamophobie ».

Ali Kaidi

Philosophe

samedi 6 janvier 2018


Valorisation de la diversité et

Lutte contre la discrimination

Novembre 2017

MÉMOIRE 

Collectif de citoyennes et citoyens québécois

Originaires de pays musulmans

Endossé par : L’Association Québécoise des Nord Africains pour la Laïcité ---  (AQNAL)[1]

Nous sommes un collectif de citoyennes et citoyens québécois originaires de pays musulmans qui ne voulons pas être identifiés par notre appartenance religieuse, et désirons une réelle intégration basée sur
les valeurs laïques et démocratiques du Québec.

Nous considérons que la protection des minorités ne passe pas par
la protection de la religion mais par l’insertion socio-professionnelle.  

1.   Introduction



En tant que citoyennes et citoyens québécois de culture musulmane, attachés aux valeurs de liberté, d‘égalité et de démocratie de notre pays d’accueil, nous voulons apporter notre contribution à ce Forum sur la valorisation de la diversité et la lutte contre la discrimination.
Nous saluons l’initiative gouvernementale de s’atteler à trouver des solutions concrètes et durables à la discrimination et aux problèmes de chômage qui touchent un grand nombre de nos concitoyens. Les immigrants sont sélectionnés par le Québec pour leur capacité à contribuer à l’essor économique, social et culturel du Québec, et il est important de valoriser la diversité des talents, des œuvres, des compétences et des qualifications que ces nouveaux citoyens Québécois[1] apportent dans leurs bagages. 

Dans ce mémoire, nous commençons par exposer différentes raisons qui, à notre avis, représentent des entraves importantes à l’intégration socioculturelle et à l’insertion socioprofessionnelle des nouveaux arrivants provenant de pays musulmans. Nous énonçons ensuite nos recommandations afin d’éviter ces difficultés, et exposons des solutions structurantes et durables permettant de favoriser la pleine participation des Québécoises et des Québécois issus de l’immigration.
Nous déplorons que l’ethnicité et la religion aient pris une place dominante au Québec ces dernières années dans le discours sur la diversité et sur l’intégration des minorités. Ce discours est entretenu par certains représentants associatifs qui « racialisent » les rapports sociaux en pointant les « Blancs » comme dominants, et tous les autres comme « racisés », soit des victimes du racisme et de la « suprématie blanche ». Pis encore, on a transformé la religion en « race ». Nous réfutons cette vision binaire du Québec, et nous déplorons d’être ainsi regroupés sous le même vocable de « racisés ».
De plus, en tant que citoyennes et citoyens Québécois provenant de pays musulmans, nous sommes très souvent associés à une « communauté musulmane » représentée, de surcroît, par un islam dogmatique, revendicateur, qui heurte les principes de laïcité du Québec. Cette situation représente une entrave majeure à notre intégration. Ainsi, en plus de l’effort considérable que représente l’intégration à une nouvelle société, nous devons également nous démener pour nous dissocier d’un islam fondamentaliste régressif, malheureusement mis de l’avant par les médias et certains élus politiques.

En effet, la désignation de « communauté musulmane » semble définitivement intégrée dans le discours politique et médiatique. Par exemple, depuis la fusillade à la mosquée de Québec, les reportages sur la « communauté musulmane» ont été multipliés, ainsi que des sondages interrogeant les Québécois sur leur tolérance à cette communauté[2]. 
Pour donner un exemple de discours politique valorisant cette assignation identitaire, à la suite de l’arrestation d’Amor Ftouhi, un Québécois qui a poignardé un policier au Michigan, le premier ministre Philippe Couillard a appelé la « communauté musulmane » à réagir. Bien que, comme l’explique bien Noomane Raboudi[3], il soit tout à fait justifié d’appeler à une réflexion à propos de l’idéologie islamiste totalitaire qui sous-tend les attentats commis au nom de l’islam, il est faux de dire que les musulmans du Québec forment une « communauté » homogène qui puisse s’exprimer d’une même voix.

Les Québécois désignés par « musulmans » proviennent de diverses parties du monde, sont associés à diverses tendances de l’islam, et ont des rapports très diversifiés avec la foi et les pratiques religieuses. Mais surtout, comme tous les citoyens, nous avons des opinions et des idées très diversifiées sur la société. Certains parmi nous s’expriment régulièrement et très fortement au sujet des dérives de l’islam politique, dont nous sommes plusieurs à avoir subi les affres dans nos pays d’origine. Pour cette raison, nous trouvons injuste que le Premier Ministre nous associe à une certaine « communauté musulmane » complaisante à l’endroit de l’islamisme.
Dans le cadre de ce Forum, nous tenons à attirer l’attention du gouvernement sur les effets pervers de cette assignation identitaire des citoyens en fonction de leur religion. Alors que les immigrants reçus au Québec sont généralement désignés par leur pays d’origine (on parle par exemple des communautés vietnamiennes, chiliennes ou des ressortissants français), comment se fait-il que les origines nationales des citoyens de culture musulmane s’effacent soudainement pour laisser place à leur seule identité religieuse ?
De plus, ce concept de « communauté musulmane » est un produit islamiste pur. Il ne faut jamais oublier que la construction de cette communauté imaginaire homogène, à partir d’un islam déshistoricisé et homogénéisant, est le pilier même du discours islamiste. Il est triste de constater qu’une partie de l’élite québécoise joue le jeu de l’islamisme en avalisant ce concept, sans se rendre compte qu’elle est en train d’être piégée par son discours auréolé de « pseudo droits humains ».


[1] Dans ce mémoire, le masculin englobe le féminin.
[2] « Des préjugés tenaces face à la communauté musulmane, selon un sondage », Radio Canada,13 mars 2017.
[3] « Couillard dit tout haut ce qu’une majorité de musulmans pensent tout bas », Noomane Raboudi, Le Devoir, 28 juin 2017

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