Comme bien des citoyens, vivant au Québec et malgré la
distanciation sociale imposée par le Covid19, j’ai appris la nouvelle selon
laquelle la loi 21 portant laïcité de l’état Québécois a encore de beaux jours
devant elle. Je me souviens que ses opposants ont été confrontés à deux
précédents revers. En effet, la Cour supérieure du Québec et la Cour
d’appel avaient toutes deux rejeté cette demande de suspension temporaire. À
cela s’ajoute qu’afin d’éviter une contestation de la loi par ceux qui feraient
valoir qu’elle est contraire à la Charte des droits et libertés, le législateur
québécois avait invoqué la clause dérogatoire - souvent appelée clause
nonobstant. Imaginons, juste un instant que le Québec est indépendant ?
La décision de la cour suprême du Canada est donc, le
troisième revers que connaissent les quelques opposants, toujours les mêmes,
(Association canadienne des libertés civiles et Conseil national des musulmans
canadiens). Il faut noter que ces associations ne sont même pas domiciliées au
Québec mais en Ontario. En apprenant la nouvelle, lesdits opposants soutiennent
qu’ils voulaient que l’article qui interdit le port de signes religieux par les
agents de la fonction publique offrant des services au public soit invalidé. La
Cour suprême a tout simplement décidé de ne pas entendre leur demande. Cette
demande n’aurait pas eu cours si le Québec était indépendant.
Ce jeudi 09 avril 2020, la nouvelle est tombée comme
un couperet. Elle intime à ces islamistes, que cette décision comme les
précédentes et les prochaines, marque les limites de leur rejet des valeurs
sociétales du Québec. Même s’ils soutiennent que leur activisme ne visait qu’à
minimiser les dégâts en attendant la suite des procédures sur le fonds, leur
déception n’était pas feinte. Dans un Québec indépendant, ils n’auraient jamais
osé aller contre une loi votée et adoptée par les représentants de la majorité
des citoyens du Québec. En fait, ce sont les défenseurs de la laïcité ainsi
que le gouvernement du Québec qui se réjouissent de cette nouvelle victoire.
Rappelons que la Loi 21 sur la laïcité de l’État du
Québec a été adoptée en juin 2019 par l’Assemblée nationale. Elle régule, entre
autres, mais pas seulement, la représentation pour ne pas dire l’image de tous
les agents des services publics - juges, policiers, sapeurs-pompiers,
enseignants du réseau public - dans l’exercice de leurs fonctions et loin de
toute visibilité des signes religieux des uns et des autres. En apprenant la nouvelle, la ministre de la Justice du
Québec a émis un communiqué par lequel elle a souligné que : “Le gouvernement
du Québec est satisfait de la décision rendue par le plus haut tribunal au
Canada en faveur du maintien de la Loi sur la laïcité de l’État adoptée par
l’Assemblée nationale. Nous continuerons à défendre le bien-fondé et la
constitutionnalité de la Loi, comme nous l’avons toujours fait”.
Et pour cause, il est clair qu’il peut s’écouler
plusieurs années avant que la confirmation de cette loi au niveau
institutionnelle soit définitive. J’anticipe qu’elle est là pour durer malgré
l’activisme des quelques nervis islamistes qui parlent de droits qui n’ont rien
à voir avec ceux du Québec et agissent pour empêcher la majorité des Québécois
de vivre selon leurs droits adoptés par leur assemblée nationale et les élus du
peuple. Cependant, imaginons un instant que le Québec fasse son indépendance ?
